En Mauritanie, des manifestations populaires liées aux récentes élections présidentielles ont entraîné la mort de trois personnes. Les affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants ont notamment eu lieu dans plusieurs villes du pays.
Situation tendue suite aux élections
- Des heurts ont éclaté à Kaedi, une ville majoritairement acquise à l’opposition.
- Des affrontements ont également été signalés dans d’autres villes telles que Nouadhibou, Rosso Zoueirat et Boghe, considérées comme des bastions de l’opposition.
- Le scrutin a vu la réélection du président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, contesté par son principal opposant, Biram Dah Abeid.
Violences et blocage de l’internet mobile
- Des actes de vandalisme et de pillage ont été constatés à Kaedi, poussant les forces de sécurité à intervenir.
- L’accès à l’internet mobile a été restreint, et des mesures sont prises pour identifier les responsables des troubles.
- Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances des décès pendant les manifestations.
Les résultats officiels ont attribué 56 % des voix à Mohamed Ould Ghazouani et 22 % à Biram Dah Abeid, déclenchant des appels à des rassemblements pacifiques de la part de l’opposition.
Situation politique et contexte historique
- Les accusations de corruption et de mauvaise gestion pèsent sur Mohamed Ould Ghazouani, mais il reste populaire pour sa promesse de stabilité économique et de sécurité.
- En Mauritanie, les tensions historiques entre les différentes ethnies persistent, avec une élite minoritaire accusée d’avoir pratiqué l’esclavage sur des populations noires.
- L’interdiction de l’esclavage en 1981 n’a pas mis fin à cette pratique, selon les organisations de défense des droits de l’homme, qui estiment qu’environ 149 000 personnes sont encore asservies dans le pays.
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