Les manifestations se poursuivent dans la capitale du Kenya et ailleurs, mardi, contre un projet de loi sur les finances qui augmenterait le coût de la vie, même après que le président a annoncé qu’il ne le signerait pas suite à l’assaut du parlement la semaine dernière. La tension reste palpable dans le pays.
Protestations et Répression
La police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants à Nairobi, tandis que de nombreux commerces sont restés fermés par crainte de pillages. Les routes ont été bloquées, comme celle menant à Mombasa, entraînant des perturbations importantes. Malgré l’annonce du président, les manifestants restent méfiants quant à un possible revirement de sa décision avant la date limite de la semaine prochaine.
Roger Oloo, Symbole de la Contestation
Parmi les protestataires se trouve Rogers Oloo, 26 ans, figure emblématique de la contestation. Sans-abri et au chômage, sa frustration envers la gestion gouvernementale est profonde. Touché lors d’une manifestation, il dénonce la violence policière excessive. Les chiffres des victimes varient entre 19 selon le président et 39 selon la Commission nationale des droits humains du Kenya.
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Réactions et Revendications
Face à cette situation, le président a offert des concessions aux manifestants en proposant un dialogue et des réductions budgétaires. Cependant, le manque de confiance persiste parmi les jeunes protestataires, sceptiques quant à la réelle mise en œuvre de ces mesures d’austérité. L’opulence affichée par les hauts responsables politiques contraste fortement avec la réalité économique du pays, alimentant ainsi l’indignation populaire.
Appel à l’Action
L’opposition kényane a réagi en appelant le gouvernement de Ruto à prendre ses responsabilités vis-à-vis des décès survenus lors des manifestations, soulignant la gravité de la situation actuelle. La pression sociale et politique demeure forte, laissant entrevoir des lendemains incertains pour le pays.
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