Le vice-président du Kenya, Rigathi Gachagua, a plaidé non coupable de toutes les accusations portées contre lui lors d’une audience ce mercredi, qualifiant ces chefs d’accusation de politiquement motivés. Cette affaire suscite un vif intérêt et soulève des questions sur la destitution potentielle du premier vice-président en exercice du pays.
Des accusations politiquement motivées
Rigathi Gachagua a vivement contesté les accusations portées contre lui, affirmant qu’elles étaient politiquement motivées. En cas de destitution, il deviendrait le premier vice-président kenyan en exercice à être destitué, marquant ainsi un précédent notable dans l’histoire politique du pays.
Frictions avec le président William Ruto
Cette affaire met en lumière les tensions entre Rigathi Gachagua et le président William Ruto. Ces tensions sont exacerbées par le passé tumultueux de ce dernier en tant qu’adjoint du précédent président du Kenya, Uhuru Kenyatta. Une situation qui soulève des interrogations sur les relations politiques au plus haut niveau du pays.
- M. Gachagua a suggéré que le processus de destitution avait le soutien tacite de M. Ruto.
- Il a appelé les législateurs à prendre leur décision de manière indépendante, sans subir de pressions extérieures.
Accusations variées
Les accusations portées contre le vice-président sont multiples et couvrent des domaines sensibles tels que la corruption, l’incitation aux divisions ethniques et le soutien présumé à des manifestations antigouvernementales. Ces charges soulèvent des inquiétudes et des débats au sein de la société kenyane.
- Corruption : Des allégations de pratiques illicites sont au cœur des accusations contre M. Gachagua.
- Incitation aux divisions ethniques : L’accusation d’alimenter les tensions ethniques est un sujet délicat dans un pays marqué par une diversité culturelle importante.
- Soutien aux manifestations : L’implication présumée dans des protestations antigouvernementales pose des questions sur l’engagement politique du vice-président.
La motion de destitution a été approuvée par le parlement la semaine dernière et transmise au Sénat pour examen. L’équipe juridique de Rigathi Gachagua aura l’occasion de contre-interroger les témoins lors des audiences se déroulant sur deux jours, avant que le Sénat ne vote sur la motion de destitution qui nécessite une majorité des deux tiers pour être approuvée.