Face à l’essor de l’inflation au Kenya, de nombreuses familles se tournent vers le chauffage au feu de bois pour faire des économies, faute d’options de cuisson plus propres et abordables.
Impact sur la santé publique
Le recours massif au bois de chauffage a engendré une augmentation des maladies respiratoires affectant des millions de personnes à travers le pays. Selon une étude récente des autorités kenyanes, les maladies respiratoires sont devenues un véritable fléau depuis six ans, avec 19,6 millions de cas recensés. Ces maladies sont principalement causées par la fumée émanant de la combustion de biomasse comme le bois de chauffage.
Les conséquences sur la population
Les particules fines émises lors de la cuisson au bois, notamment le PM 2,5, sont associées à des pathologies graves telles que la pneumonie et l’asthme. Les données du ministère kenyan de la santé révèlent que les maladies pulmonaires obstructives chroniques représentent 1,7 % des décès dans le pays. Les populations des zones rurales à faibles revenus sont particulièrement touchées, avec des diagnostics souvent tardifs par rapport à celles des zones urbaines mieux informées et bénéficiant d’un meilleur accès aux soins de santé.
Solutions alternatives et économiques
Face à ce constat alarmant, des solutions alternatives et économiques commencent à émerger. Certains ménages ont adopté des réchauds plus efficients, permettant une utilisation plus rationnelle du charbon de bois et des économies substantielles. En effet, en utilisant ces réchauds, il est possible de diviser par deux la quantité de bois de chauffage utilisée, ce qui se traduit à la fois par des économies financières et une amélioration de la santé des individus concernés.
- Étude économique de 2024 : 93,8 % de l’énergie kenyane provient du bois de chauffage.
- 9,1 millions de ménages dépendent des combustibles traditionnels pour la cuisine.