Les Rwandais s’apprêtent à élire leur nouveau président lors de l’élection présidentielle de lundi.
La candidature de Paul Kagame pour un quatrième mandat
Malgré les craintes d’insécurité dans la région des Grands Lacs, l’analyste politique Hassan Kannenje, directeur du Horn Institute of Strategic Studies, estime que le président Paul Kagame, qui brigue un quatrième mandat, a accompli un travail significatif pour son pays. Selon lui, le Rwanda a opté pour la paix et le développement au détriment de la justice et de la démocratie, une tendance observée dans de nombreux pays post-conflit.
Les perspectives de victoire pour Paul Kagame
Toujours accueilli par des foules de partisans admiratifs lors de ses rassemblements de campagne, le président sortant Paul Kagame semble être en bonne position pour remporter l’élection. Ses principaux adversaires, Frank Habineza du Parti démocratique vert du Rwanda et le candidat indépendant Philippe Mpayimana, ont eu des difficultés à mobiliser leur base lors de leurs événements de campagne.
- Paul Kagame, âgé de 66 ans, est arrivé au pouvoir en tant que chef des rebelles qui ont mis fin au génocide au Rwanda en 1994. Il a ensuite occupé le poste de vice-président et de leader de facto du pays de 1994 à 2000.
Le bilan démocratique du Rwanda sous le mandat de Kagame
Concernant les références démocratiques, Hassan Kannenje souligne que le Rwanda n’était pas une démocratie à ses débuts, mais plutôt un régime autocratique. Il estime donc qu’il serait exagéré de critiquer Kagame aujourd’hui pour ne pas répondre pleinement aux normes démocratiques. Toutefois, il admet que les Rwandais peuvent ne pas jouir des mêmes libertés civiles et politiques que d’autres nations comme le Kenya, en raison de différences historiques et culturelles.
- La situation démocratique au Rwanda est également influencée par l’histoire de l’activisme civique, beaucoup plus prépondérante au Kenya qu’au Rwanda et dans la plupart des pays d’Afrique centrale.