Le Parlement tunisien a adopté vendredi, avec une large majorité, un projet de révision de la loi électorale, contesté par la société civile.
Révision de la loi électorale : Un projet contesté
La plénière de l’Assemblée des représentants du peuple a coïncidé avec un rassemblement organisé devant le siège du Parlement. Cette révision de la loi électorale intervient à quelques jours d’une présidentielle dominée par le camp du président sortant, **Kaïs Saïed**. Citant un « conflit » entre la justice administrative et l’autorité électorale, plus d’un tiers des députés avaient présenté un texte à voter « en urgence » pour retirer au tribunal administratif le pouvoir d’arbitrer les contentieux électoraux. Les litiges seront désormais traités par la Cour d’appel.
- Adopté par 116 voix pour
- 12 voix contre
- 8 abstentions
Candidatures pour le prochain scrutin présidentiel
Trois candidatures ont été retenues par l’autorité électorale pour le prochain scrutin présidentiel : celles du président sortant, **Kaïs Saïed**, de Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, et d’Ayachi Zammel, un industriel issu d’un petit parti libéral.
- **Kaïs Saïed**
- Zouhair Maghzaoui
- Ayachi Zammel
Élu démocratiquement en 2019, **Kaïs Saïed** est accusé par ses détracteurs d’avoir fait régresser les droits et libertés en Tunisie depuis un coup de force à l’été 2021 par lequel il s’est emparé des pleins pouvoirs.