Dans une salle de classe de la banlieue de Dakar, neuf élèves du lycée de Thiaroye se passionnent pour l’histoire méconnue du Débarquement en Provence survenu le 15 août 1944. Cette découverte inattendue a suscité un vif intérêt parmi ces jeunes, mettant en lumière l’absence d’enseignement de cet épisode crucial de l’histoire sénégalaise.
Une histoire méconnue enseignée
Les élèves, dont certains ignoraient totalement l’existence du Débarquement en Provence, ont été choqués par le manque de reconnaissance accordé aux tirailleurs sénégalais qui ont activement participé à cette opération militaire. En effet, la professeure de français, Dienaba Sarr, a souligné le manque de présence de cet événement dans les programmes scolaires sénégalais, pointant du doigt une lecture coloniale de l’histoire.
- Des anciens combattants interrogés n’ont rien mentionné du Débarquement en Provence, laissant ces élèves dans l’ignorance sur cet épisode de l’histoire.
- La professeure Dienaba Sarr s’investit pour combler ce vide et réécrire l’histoire de manière plus authentique, mettant en lumière le rôle crucial des tirailleurs sénégalais dans ce conflit mondial.
Une quête de reconnaissance historique
Profondément bouleversés par cette lacune dans leur éducation, cinq des neuf lycéens se sont rendus en France pour participer aux commémorations du 15 août, souhaitant ainsi mieux comprendre et partager leur découverte avec d’autres. Cette démarche vise à enrichir leur connaissance de l’histoire et à revaloriser la contribution des tirailleurs sénégalais à ces événements historiques mondiaux.
- Ils aspirent à échanger avec des lycéens français pour confronter leurs points de vue et contribuer à une réécriture plus juste de l’histoire, intégrant pleinement le rôle des tirailleurs sénégalais.
- Cette initiative démontre leur volonté de s’approprier leur propre histoire, de la transmettre à leurs pairs et de rétablir la mémoire des acteurs oubliés de ces événements.
Ces lycéens, pleins de détermination, entendent ainsi faire de cette histoire oubliée une part intégrante de leur identité nationale, prêts à partager cet épisode méconnu dès la rentrée des classes.