Après plusieurs années de consultation et un mois de discussions intenses, le synode au Vatican a abouti à la publication d’un document final marquant la conclusion du processus de réforme de l’Église catholique initié par le pape François. Ce document de 51 pages a suscité de vives réactions et particulièrement sur la question de l’accès des femmes au diaconat, un sujet qui continue de diviser.
Des attentes déçues pour les femmes catholiques
La publication de ce document a été attendue avec impatience par des millions de catholiques, mais les réactions ont été mitigées. Kate McElwee, directrice de la Women’s Ordination Conference, a exprimé un sentiment partagé entre espoir et déception. Alors que le document aborde la question de l’égalité des femmes, il manque selon elle des mesures concrètes pour la mettre en œuvre, notamment en ce qui concerne l’ordination des femmes diacres.
- Les discussions au sein de l’Église mettent en lumière un malaise persistant quant au rôle des femmes dans l’institution.
- La nécessité d’une étude plus approfondie sur la question de l’ordination des femmes diacres est soulignée, laissant la question « ouverte ».
Un débat divisé au synode
Lors des débats au synode, les opinions se sont trouvées divisées. Sur les 368 participants, dont la présence de femmes était une première, un vote a souligné une Église partagée entre tradition et adaptation aux réalités contemporaines. 258 voix se sont prononcées en faveur d’une évolution du rôle des femmes, tandis que 97 votes étaient défavorables, illustrant les différents courants au sein de l’institution.
- Les propositions du synode visent à réviser la formation des prêtres et inclure davantage les laïcs dans la sélection des évêques pour rapprocher l’Église de ses fidèles.
- Le document final reste prudent sur des sujets sensibles tels que l’accueil des personnes LGBT+, démontrant une volonté de réforme mesurée.
Ce synode révèle ainsi une Église en quête de modernité tout en restant ancrée dans ses traditions, mettant en lumière la difficulté de concilier évolution et orthodoxie dans une institution aussi ancienne et structurée.