Au Kenya, les stocks de poissons du lac Victoria sont en déclin en raison de la forte demande asiatique, ce qui soulève des préoccupations quant à l’avenir de la pêche locale.
Impact de la forte demande asiatique sur la pêche
Les marchés d’Asie exercent une pression croissante sur les pêcheurs kényans, en particulier pour la perche du Nil, une espèce prisée pour ses propriétés antivieillissement. Cette demande entraîne une exploitation intense de ces poissons d’eau douce, réduisant ainsi les stocks et affectant les moyens de subsistance des communautés locales.
Diminution des populations de perches du Nil
- Autrefois abondante, la perche du Nil se raréfie au lac Victoria. Les pêcheurs constatent une baisse significative des prises, passant parfois d’une abondance à seulement quelques poissons capturés par jour.
- La surpêche conduit à une situation où même des perches du Nil mortes et non comestibles sont valorisées pour leurs organes, tels que la mâchoire, devenant aussi précieuse que l’or sur certains marchés locaux.
Conséquences de la surpêche sur l’écosystème
- Les méthodes de pêche clandestines ciblant les poissons reproducteurs et juvéniles compromettent la régénération des populations de perches du Nil dans le lac Victoria.
- La disparition des gros poissons au profit des plus petits perturbe l’équilibre naturel de l’écosystème aquatique, mettant en péril la viabilité à long terme de la pêche dans la région.
Face à cette situation, des voix s’élèvent en faveur d’une surveillance accrue des ressources halieutiques, de la promotion de pratiques de pêche durables et de la diversification des produits dérivés de la perche du Nil pour assurer la durabilité des communautés de pêcheurs locales et la préservation des populations de poissons à l’avenir.