Le conflit au Soudan continue de causer des souffrances indicibles, avec des rapports alarmants de viols et d’autres formes de violence sexuelle touchant des dizaines de personnes, y compris des enfants, selon un récent rapport du bureau des droits de l’homme de l’ONU.
Une situation chaotique et meurtrière
Le pays a sombré dans le chaos en avril, avec des affrontements à Khartoum entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Burhan et les Forces de soutien rapide sous le commandement du général Mohammed Hamdan Daglo. Les combats se sont propagés, entraînant la mort d’au moins 12 000 personnes et le déplacement de plus de 8 millions de civils, avec des impacts particulièrement dévastateurs dans le Darfour occidental.
Des actes odieux documentés
Le rapport de l’ONU documente au moins 118 cas de violences sexuelles, principalement perpétrés par des paramilitaires, parfois de manière collective et répétitive. Des témoignages font état de viols prolongés sur plus d’un mois. Le recrutement d’enfants soldats par les deux camps en conflit a également été signalé, constituant des violations graves des droits de l’homme.
Certains de ces actes sont susceptibles de constituer des crimes de guerre, a souligné le responsable des droits de l’homme de l’ONU, appelant à des enquêtes approfondies et indépendantes pour traduire les responsables en justice.
Appels à la fin des atrocités
Le constat est glaçant : la guerre persiste, avec des atrocités qui se poursuivent au-delà de la période couverte par le rapport. Des images insoutenables de décapitations circulent, illustrant l’horreur vécue par la population. L’ONU exhorte les parties en conflit à mettre fin à ces violences et à protéger les civils qui en sont les premières victimes.
Une crise humanitaire sans précédent
La crise humanitaire atteint des proportions critiques, avec plus de 8 millions de personnes déplacées dans le pays. Les conséquences humanitaires désastreuses nécessitent une mobilisation urgente de la communauté internationale pour fournir une assistance vitale aux populations affectées.
Face à cette situation insoutenable, le secrétaire général de l’ONU a rappelé qu’aucune solution ne peut être trouvée par la voie militaire. Il enjoint les factions rivales à engager des pourparlers en vue d’une résolution pacifique du conflit, mettant en garde contre les conséquences désastreuses d’une prolongation des combats.