Le département du Trésor américain a récemment pris des mesures contre un ressortissant Sierra-Léonais, accusé d’avoir orchestré un réseau de trafic de migrants en direction des États-Unis, en utilisant des techniques frauduleuses pour faciliter leur entrée illégale dans le pays.
Sanctions et accusations
Abdul Karim Conteh aurait été identifié comme la tête pensante d’un groupe impliqué dans la fourniture de documents falsifiés, le guidage des migrants vers les points d’entrée et la fourniture de conseils sur la manière de franchir la frontière américaine de manière illégale, selon les déclarations du Trésor américain.
- Il est également allé jusqu’à faire passer certains migrants par le Nicaragua, un pays d’Amérique centrale utilisé comme plateforme de transit en raison de ses dispositions laxistes en matière de visas.
- Les ressortissants de divers pays tels que la Chine, l’Iran, la Russie, la Somalie, l’Afghanistan, le Pakistan et le Nigeria faisaient partie des clients de ce réseau de trafic.
Arrestation et demandes d’extradition
Le 11 juillet, Abdul Karim Conteh a été appréhendé à Tijuana, au Mexique. Les autorités américaines ont lancé une demande officielle d’extradition de Conteh pour des accusations de trafic de migrants à l’échelle fédérale. De même, son épouse mexicaine, Veronica Roblero, ainsi que deux autres individus originaires de Sierra Leone et du Togo, ont fait l’objet de sanctions par le Trésor américain pour leur implication présumée dans ce trafic illégal.
- L’Office of Foreign Assets Control (OFAC), agence spécialisée dans la lutte contre les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent, a souligné que le réseau en question aurait acheminé les paiements des migrants pour leur aide à traverser clandestinement la frontière américaine.
- Ces sanctions visent à geler les actifs financiers et autres avoirs des personnes concernées sur le sol américain, tout en interdisant aux citoyens américains d’entretenir des transactions avec elles.