Le président congolais, Félix Tshisekedi, a récemment accusé Joseph Kabila de préparer une insurrection en République démocratique du Congo lors d’une intervention sur une station de radio congolaise.
Des accusations graves
Lors de son discours, Félix Tshisekedi a directement pointé du doigt son prédécesseur, l’accusant d’appartenir à l’Alliance du Fleuve, un mouvement politico-militaire comprenant les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et opérant dans l’Est du pays. Selon le président congolais, Joseph Kabila aurait boycotté les élections dans le but de préparer une insurrection.
Une alliance controversée
Corneille Nangaa, ancien responsable de la commission électorale nationale indépendante de la RDC, aurait initié ce mouvement à Nairobi en décembre, et aurait rallié plusieurs membres du PPRD, le parti de Joseph Kabila. Ces allégations soulèvent des questions sur la stabilité politique du pays et la volonté de certains acteurs de s’opposer au gouvernement en place.
La passation du pouvoir entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi en janvier 2019 avait été perçue comme un moment clé pour la démocratie en RDC. Cependant, l’accusation d’insurrection formulée par le président actuel jette l’ombre du doute sur la transition politique qui semblait s’amorcer.
Une transition politique fragile
Le différend entre les deux dirigeants congolais met en lumière les tensions persistantes au sein de l’appareil politique du pays. Cette situation délicate risque de fragiliser davantage la gouvernance et la stabilité en République démocratique du Congo, déjà confrontée à de nombreux défis économiques et sécuritaires.