La République démocratique du Congo est confrontée à une nouvelle menace sanitaire : la variole du singe, appelée Mpox localement. Cette épidémie touche particulièrement la province du Nord-Kivu, déjà en proie à une crise humanitaire due aux conflits armés et aux déplacements massifs de population.
Les efforts de sensibilisation sur le terrain
Les camps de déplacés du Nord-Kivu sont les plus touchés par l’épidémie de variole du singe. Des bénévoles de la Croix-Rouge et d’autres organisations non gouvernementales se mobilisent pour sensibiliser la population déplacée aux risques de la maladie. Ils portent des équipements de protection, désinfectent les abris de fortune et informent les habitants des mesures préventives à adopter.
- Les volontaires soulignent l’importance de la prévention pour limiter la propagation de l’épidémie et réduire le nombre de décès.
- La Croix-Rouge Nord-Kivu, à travers des agents comme Béatrice Omar, se montre déterminée à protéger les déplacés des conséquences de cette maladie.
La situation dans les camps de déplacés
Les autorités locales ont confirmé cinq cas de variole du singe dans le camp de Kanyaruchinya, suscitant des craintes parmi les résidents. Les déplacés, déjà traumatisés par les violences et les déplacements, craignent une propagation rapide de la maladie. Suzanne Bauma, une habitante du camp de Don Bosco, exprime sa peur face au risque de contagion et appelle au soutien du gouvernement.
- Les centres d’isolement enregistrent quotidiennement de nouveaux cas, mettant à rude épreuve les capacités médicales locales.
- Les chiffres officiels font état de plus de 17 000 cas confirmés ou suspects de variole du singe depuis le début de l’année, avec plus de 570 décès recensés.
Les défis de la lutte contre l’épidémie
La République démocratique du Congo fait face à d’importants obstacles pour contenir l’épidémie de variole du singe dans le Nord-Kivu. Les conflits armés, les déplacements massifs de population et le manque de ressources rendent la situation particulièrement complexe. La distribution imminente de vaccins constitue un espoir dans la lutte contre la maladie.
- Les États-Unis et le Japon se sont engagés à fournir des doses de vaccin, mais les défis logistiques et sécuritaires restent préoccupants.
- Le gouvernement congolais met en place des mesures pour endiguer la propagation de la variole du singe malgré les difficultés rencontrées sur le terrain.