La Cour constitutionnelle du Sénégal a annulé le report de l’élection présidentielle, déclarant le texte adopté par les députés le 5 février contraire à la constitution. Le décret signé par le président Macky Sall pour reporter l’élection a également été annulé. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a constaté l’impossibilité d’organiser l’élection à la date initialement prévue et a exhorté les autorités à organiser le scrutin dans les meilleurs délais.
Un report de l’élection jugé contraire à la constitution
La Cour constitutionnelle du Sénégal a invalidé le report de l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février. Le texte adopté par les députés le 5 février proposait de reporter l’élection de 10 mois. La Cour constitutionnelle a jugé cette décision contraire à la constitution et a annulé le décret signé par le président Macky Sall pour reporter le scrutin. L’organe judiciaire a invité les autorités à organiser l’élection dans les meilleurs délais, reconnaissant l’impossibilité d’organiser le scrutin à la date initialement prévue. Cette décision suscite de vives réactions au Sénégal, où la situation politique est déjà tendue.
Des accusations de corruption à l’origine du report de l’élection
Le président sénégalais, Macky Sall, avait décidé de reporter l’élection présidentielle après des allégations de corruption visant deux membres de la Cour constitutionnelle. Ces accusations ont été formulées à la suite du rejet des dossiers de certains candidats à la présidentielle, dont celui de l’opposant Karim Wade. En justifiant sa décision, Macky Sall a déclaré vouloir organiser un scrutin inclusif et transparent. Il a également annoncé la tenue d’un dialogue pour résoudre les différends entourant l’élection. Cependant, le report de l’élection a entraîné une crise politique qui a déjà fait trois morts au Sénégal.