Les médias sénégalais ont observé une « journée sans presse » pour protester contre les actions du gouvernement jugées répressives, soulevant des préoccupations sur la liberté de la presse dans le pays.
Suspension des médias et tensions croissantes
Les principales chaînes de télévision telles que TFM, ITV et 7 TV sont restées muettes, tout comme les stations de radio RFM et iradio. La plupart des quotidiens ont également décidé de ne pas publier leurs éditions, à l’exception de quelques journaux pro-gouvernementaux.
- Les organisations de médias ont exprimé leurs inquiétudes concernant des mesures gouvernementales qu’elles estiment cibler directement la presse et limiter les libertés médiatiques.
- Les médias sénégalais ont accumulé une dette considérable au fil des ans, menaçant leur viabilité économique.
Conflit avec le gouvernement
Le Conseil sénégalais des distributeurs et éditeurs de presse a déclaré que des comptes bancaires de médias ont été gelés, des équipements saisis et des contrats de publicité résiliés de façon unilatérale, ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante.
- Le Premier ministre sénégalais a dénoncé des détournements de fonds publics dans le secteur des médias, exacerbant les tensions.
- Des cas de brutalités policières envers des journalistes ont été signalés, suscitant des préoccupations au niveau international.
L’organisation Reporters sans frontières a appelé les autorités sénégalaises à protéger la liberté de la presse, soulignant une dégradation de la situation au pays. Selon RSF, le Sénégal a chuté dans le classement mondial de la liberté de la presse ces trois dernières années, passant de la 49e à la 94e place.
Sadibou Marong de RSF a souligné le manque de protection des journalistes et le risque de violation du droit à l’information dans le pays.