L’émissaire des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a émis l’idée de diviser le territoire entre le Maroc et le Front Polisario. Cette potentielle solution pourrait résoudre un conflit qui remonte à 1975. Le désaccord oppose le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme son propre territoire, au mouvement indépendantiste du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui cherche à y créer un État séparé. Le Maroc affirme que l’autonomie sous souveraineté marocaine est le maximum qu’il puisse offrir comme solution politique au conflit, tandis que le Front Polisario armé insiste sur la tenue d’un référendum avec l’indépendance comme option.
La Proposition de Division du Territoire
Lors d’un exposé à huis clos devant le Conseil de sécurité mercredi, M. de Mistura, diplomate italien a déclaré que la partition du territoire « pourrait permettre la création, d’une part, d’un État indépendant dans la partie méridionale et, d’autre part, l’intégration du reste du territoire en tant que partie du Maroc, dont la souveraineté serait internationalement reconnue ». Ni le Maroc ni le Front Polisario n’ont accepté la proposition. M. Mistura a proposé au secrétaire général de l’ONU « de reconsidérer l’utilité de son rôle d’envoyé si aucun progrès n’est réalisé d’ici six mois. »
Réactions du Maroc et du Front Polisario
- Le Maroc : Le gouvernement marocain n’a pas encore accepté la proposition de division du territoire avancée par l’émissaire des Nations Unies, restant attaché à l’offre d’autonomie sous souveraineté marocaine comme solution au conflit.
- Le Front Polisario : Le mouvement indépendantiste continue de revendiquer un référendum d’autodétermination incluant l’indépendance comme option, rejetant ainsi la proposition de partition avancée par M. de Mistura.
Impasse Diplomatique et Mise en Garde de l’Émissaire
La proposition de division du territoire n’a pas été acceptée par les parties en conflit, laissant la situation au point mort. Staffan de Mistura a averti le secrétaire général de l’ONU quant à la nécessité de progrès concrets dans les six prochains mois, laissant entrevoir la possible remise en question de son rôle d’envoyé des Nations Unies pour le Sahara occidental.