Il y a 30 ans, alors qu’il se cachait des machettes qui avaient tué son père, deux de ses frères et environ 800 000 autres personnes pendant le génocide contre la minorité tutsie du Rwanda, Pascal Kanyemera a conclu un accord avec Dieu. « S’il te plaît, si je survis une semaine de plus, je te donnerai 100 francs rwandais. » Dieu l’a écouté, et le jeune homme de 16 ans a prié à nouveau. Et encore. Et encore, jusqu’à ce que les tueries cessent en juillet 1994. « À la fin du génocide, je devais à Dieu 400 francs rwandais », explique Kanyemera, aujourd’hui âgé de 46 ans, depuis son domicile à Ottawa, la capitale du Canada. « Cela vous montre à quel point j’ai toujours mis ma vie et ma survie entre ses mains. »
Le déclenchement du génocide au Rwanda
- Le génocide a été déclenché le 6 avril 1994, lorsqu’un avion transportant le président Juvénal Habyarimana, membre de la majorité hutue, a été abattu à Kigali.
- Les Tutsi ont été accusés de cet attentat, déclenchant une vague de violence meurtrière par des extrémistes hutus soutenus par l’armée et la police.
- Nombreux ont été les témoins de massacres, dont Frida Umuhoza, qui a raconté l’horreur de voir sa mère décapitée sous ses yeux.
La guérison et le récit des survivants
- Des survivants comme Pascal Kanyemera et Immaculée Ilibagiza ont trouvé refuge dans la foi pour guérir et pardonner malgré les atrocités vécues.
- Frida Umuhoza a pu partager son histoire à travers le livre « Chosen to Die: Destined to Live », dévoilant l’ampleur des violences subies pendant le génocide.
- Les survivants, marqués à jamais, s’efforcent de transmettre leur histoire aux générations futures pour prévenir toute répétition de ces horreurs.
« Quelqu’un a dit qu’il y a quelque chose de plus fort que la mort : C’est la présence des morts dans la mémoire des vivants.