Pour lutter contre l’intolérance religieuse, des afro-brésiliens manifestent à Rio.
La lutte contre la discrimination religieuse
Des dizaines d’afro-brésiliens ont récemment défilé dans les rues de Rio vêtus de blanc pour dénoncer l’intolérance, la stigmatisation et la discrimination liées à leur religion. Dans un pays où le catholicisme et le protestantisme dominent, ces manifestants souhaitent affirmer leur attachement aux traditions ancestrales africaines. Vania Vieira, adepte du Candomblé, souligne l’importance de rester fermes dans leur foi pour contrer la dévalorisation de leur héritage.
La pratique des rites culturels africains au Brésil
Environ 2 % de la population brésilienne pratique les rites culturels africains, introduits durant l’époque de l’esclavage. C’est à Rio que l’on trouve la plus grande communauté de pratiquants, mais aussi où les actes de violence à leur encontre sont les plus fréquents. Ces violences vont des agressions verbales à la destruction de lieux de culte, en passant par des expulsions forcées. Face à ces actes, le président brésilien a mis en place un Bureau de coordination pour la promotion de la liberté religieuse.
- Les violences contre les praticiens d’origine africaine sont fréquentes à Rio.
- Le président brésilien a créé un organe dédié à la promotion de la liberté religieuse.
La montée de l’intolérance religieuse au Brésil
Bien que la constitution brésilienne garantisse la liberté religieuse, les cas d’incitation à la violence et d’attaques contre des pratiquants africains se multiplient. Entre 2018 et 2023, le bureau gouvernemental en charge de la lutte contre les discriminations a enregistré une hausse de 140,3 % des signalements pour intolérance religieuse. Les auteurs de ces actes risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende.
- Une augmentation des signalements pour intolérance religieuse entre 2018 et 2023.
- Sanctions allant jusqu’à cinq ans de prison pour les auteurs d’actes discriminatoires.