Le Ghana parvient à un accord avec ses créanciers pour restructurer sa dette, marquant un tournant crucial dans son redressement économique.
Restructuration de la dette ghanéenne
Le Ghana a récemment signé un protocole d’accord avec ses créanciers bilatéraux, incluant des pays tels que la Chine et la France, pour réorganiser une dette s’élevant à 5,4 milliards de dollars. Cette annonce intervient un an et demi après le défaut de paiement du pays d’Afrique de l’Ouest.
- Le protocole d’accord ouvre la voie à l’approbation par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) du décaissement de 360 millions de dollars dans le cadre du programme de renflouement triennal du Ghana, d’une valeur totale de 3 milliards de dollars.
- Ce déboursement est prévu pour le mois prochain, ce qui constitue une étape importante pour la stabilité financière du Ghana.
Redressement économique et perspectives positives
L’économie ghanéenne montre des signes de reprise encourageants. En effet :
- L’inflation a considérablement baissé passant de 54,1 % en décembre 2022 à 25 % en avril 2024, démontrant une gestion plus efficace des pressions économiques.
- La croissance économique est également en progression, avec un taux de croissance de 2,9 % en 2023, dépassant les prévisions du FMI qui tablaient sur 2,3 %. Cette performance témoigne des efforts entrepris par le Ghana pour stabiliser son économie.
Ces résultats positifs reflètent les changements opérés dans la politique économique ghanéenne, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et des institutions financières internationales. Le pays montre sa détermination à surmonter les difficultés économiques récentes.
Contexte de la crise économique
Le Ghana avait fait défaut sur le paiement d’une grande partie de sa dette extérieure, évaluée à 30 milliards de dollars, pendant la période de la pandémie. En tant qu’important exportateur d’or, de cacao et de pétrole, le pays a été fortement touché par la crise, traversant la pire situation économique en plusieurs générations.