Le président Diomaye Faye essuie son premier revers politique. Lundi, l’Assemblée nationale a rejeté un projet de révision constitutionnelle présenté par le gouvernement, marquant ainsi un tournant dans l’arène politique sénégalaise.
Un revers inattendu à l’Assemblée nationale
Le parlement, largement contrôlé par le parti de l’ancien président Macky Sall, a rejeté le projet de suppression de deux institutions consultatives par 83 voix contre 80. Les débats animés diffusés sur les réseaux sociaux ont mis en lumière les divisions au sein de l’Assemblée et la difficulté du nouveau président et son Premier ministre à obtenir une majorité parlementaire pour mettre en œuvre leurs réformes.
Les enjeux de la révision constitutionnelle
Le projet proposait la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental. Le gouvernement estimait que cette mesure permettrait de réaliser des économies substantielles, soit 15 milliards de francs CFA, équivalent à environ 25 millions de dollars. Cependant, ce rejet souligne les tensions politiques et les divergences d’opinions au sein de l’Assemblée nationale sénégalaise.
Face à ce blocage, des discussions sur une possible dissolution du Parlement ont commencé à émerger. Le président sénégalais a saisi le conseil constitutionnel pour examiner la légalité d’une telle démarche. Selon les déclarations de cette institution, l’Assemblée pourrait être dissoute le 12 septembre, marquant ainsi une possible rupture institutionnelle majeure dans le pays.
Un avenir politique incertain
Ce rejet du projet de révision constitutionnelle met en lumière les défis auxquels le président Diomaye Faye et son gouvernement font face, notamment en termes de gouvernance et de relations avec le Parlement. La perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale soulève des interrogations quant à la stabilité politique du pays et à sa capacité à mener à bien les réformes nécessaires pour répondre aux attentes de la population sénégalaise.