Des milliers de vendeurs se bousculent sur la place du marché de Colobane à Dakar, au Sénégal, où des vêtements de seconde main sont vendus à des acheteurs potentiels. Mais cet endroit animé ne sert pas seulement à faire des affaires, il est également utilisé pour discuter de politique. En effet, l’un des sujets d’actualité dans la région est la participation ou non aux manifestations contre le gouvernement en place, suite au report des élections présidentielles et à la prolongation du mandat du président Macky Sall. Les récentes manifestations ont été dispersées, parfois dans le sang, entraînant la mort de trois jeunes dont deux par balles. Cette situation a provoqué une profonde division d’opinions parmi les jeunes Sénégalais.
Les partisans des manifestations
Pour certains jeunes Sénégalais, les manifestations sont perçues comme la solution pour sortir de la crise actuelle. Selon eux, il est temps de changer le pouvoir en place et de donner une voix à la jeunesse. Cependant, certains d’entre eux, comme Guy Roger Kaly, doutent de l’efficacité de ces mobilisations. Selon lui, le président Macky Sall restera au pouvoir car il a réussi à faire face à de telles situations par le passé en restant ferme sur sa position.
Les critiques envers les manifestations
D’un autre côté, certains jeunes, comme Cherif Malayni Sagna, ne voient pas l’intérêt des manifestations. Ils estiment que la situation est déjà assez compliquée et que le peuple sénégalais n’a pas besoin de davantage de tensions. Pour eux, il est temps de trouver d’autres moyens de s’en sortir et de mettre en place des solutions concrètes pour améliorer le quotidien des Sénégalais.
La mobilisation de l’opposition
L’opposition politique s’organise pour mobiliser davantage et faire reculer le président Macky Sall. El Malick Ndiaye, membre du parti de l’opposition dirigé par Ousmane Sonko (actuellement en prison), affirme que la rue sera un moyen de pression pour faire entendre leur voix. Selon lui, le président est isolé tant au niveau national qu’international. Il est soutenu par aucune organisation religieuse, syndicale ou de la société civile. Cette situation est perçue comme un coup d’État par El Malick Ndiaye.
La position du gouvernement
De son côté, le gouvernement appelle plutôt à participer au dialogue national proposé par le président. Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, soutient que l’apaisement, l’inclusivité et la transparence des élections sont les priorités du président Macky Sall. Sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement essaie de gagner du temps et tente de faire des gestes d’ouverture ces derniers jours. Malgré cela, l’opposition et la société civile continuent d’appeler à la manifestation.
Conclusion…