Des tensions au sein de l’UDPS concernant une éventuelle modification de la Constitution en République démocratique du Congo (RDC) ont récemment émergé, suscitant des débats au sein de la classe politique congolaise.
La remise en question de la Constitution actuelle par le président Tshisekedi
Mercredi, lors d’une intervention à Kisangani, le président Félix Tshisekedi a exprimé son opinion sur la Constitution en vigueur en RDC, la jugeant obsolète et inadaptée aux réalités du pays. Selon lui, plusieurs articles, notamment ceux concernant l’organisation des élections, la nomination des gouverneurs et la limitation des mandats présidentiels à deux, nécessitent une révision en profondeur. Il considère que le texte en vigueur favorise les protagonistes du conflit congolais.
Une volonté de réforme rapide par le président congolais
Le chef de l’État congolais envisage d’initier rapidement une révision constitutionnelle. Il a annoncé la mise en place d’un processus visant à rédiger une nouvelle Constitution d’ici 2025, accompagnée de la création d’une commission spéciale chargée de réviser la loi fondamentale actuelle. Dès sa réélection, le président Tshisekedi avait déjà évoqué la création d’une commission pour étudier la possibilité d’une nouvelle Constitution.
Alors que le président Tshisekedi défend ardemment ce projet, l’opposition exprime son désaccord. Les partis d’opposition perçoivent cette initiative comme une manœuvre visant à prolonger le mandat présidentiel de Félix Tshisekedi au-delà de 2028, date à laquelle son dernier mandat constitutionnel prend fin.
Les réactions contrastées face à la proposition de révision constitutionnelle
- La position de l’UDPS : Le parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), soutient la nécessité de réformer la Constitution pour répondre aux besoins actuels du pays. Certains membres éminents de l’UDPS considèrent que la modification de la Constitution est essentielle pour consolider la démocratie en RDC.
- Le point de vue de l’opposition : En revanche, les partis d’opposition expriment leur méfiance vis-à-vis de la volonté présidentielle de réformer la Constitution. Pour eux, cette démarche s’apparente à une tentative de pérennisation du pouvoir en place, au détriment de l’alternance politique.
- La voix de la société civile : Au sein de la société civile congolaise, des voix s’élèvent pour appeler à un débat national ouvert et inclusif sur la question de la révision constitutionnelle. Ils soulignent l’importance d’une démarche démocratique et transparente dans un contexte politique souvent marqué par des tensions et des conflits d’intérêts.
La nécessité d’un dialogue politique inclusif
Face aux divergences de vues et aux tensions suscitées par ce débat, de nombreux observateurs et acteurs politiques appellent à un dialogue politique inclusif entre toutes les forces vives de la nation congolaise. Un tel dialogue pourrait permettre de dépasser les clivages partisans et de trouver des solutions consensuelles et pacifiques pour l’avenir institutionnel du pays.
En conclusion, la question de la révision constitutionnelle en RDC suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique et de la société congolaise. Alors que le président Tshisekedi défend une réforme rapide de la Constitution, l’opposition exprime ses réserves quant à ses motivations. Dans ce contexte complexe, la nécessité d’un dialogue politique inclusif et transparent apparaît comme une voie prometteuse pour dépasser les divergences et garantir un processus démocratique et apaisé de réforme constitutionnelle.