Un jeune rappeur indigène, Carlos Guadalupe Hernández, a impressionné le public lors d’une célébration en l’honneur des peuples autochtones à Mexico en mêlant habilement des vers en espagnol à des rimes en triqui, sa langue maternelle.
La mise en lumière de la culture triqui
Carlos Guadalupe Hernández, membre de la communauté Triqui comptant environ 20 000 personnes, cherche à représenter au mieux sa culture à travers sa musique. Malgré les conflits politiques et sociaux qui affectent cette communauté depuis des décennies, le rappeur souhaite mettre en avant les aspects positifs tels que les fêtes, l’artisanat et la réussite des individus locaux.
- Il veut changer la vision généralement négative véhiculée sur sa communauté et montrer sa richesse culturelle aux yeux du public.
- Son engagement vise à contrer les stéréotypes et donner une voix à sa communauté.
Urgence de préserver les langues indigènes
La diversité linguistique de l’État d’Oaxaca, où se trouve la communauté Triqui, est menacée par la violence et l’oubli. La disparition de langues indigènes comme le zapotèque constitue une perte irréparable pour ces peuples.
- Guadalupe met en garde sur le lien entre la préservation des langues et la survie des cultures.
- Il souligne l’importance de transmettre ces langues aux générations futures pour ne pas perdre l’identité des peuples autochtones.
Depuis 2013, Carlos Guadalupe Hernández s’engage à travers sa musique à protéger et valoriser la culture triqui. Sa dernière chanson, un hommage aux habitants de Santiago, intègre des éléments de musique traditionnelle de Oaxaca, la banda, pour préserver l’âme de sa communauté.