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Racisme dans le football : Boateng dénonce l’absence de changement.

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Le racisme persiste dans le football italien : les joueurs appellent à des mesures plus fermes

Le gardien du Milan AC, Mike Maignan, a quitté le terrain lors d’un match de Serie A samedi dernier contre l’Udinese, en raison des bruits de singe auxquels il était confronté. Cette action a rappelé à Kevin-Prince Boateng, ancien joueur de l’AC Milan, son propre geste de protestation il y a 11 ans. Boateng estime que rien n’a changé depuis lors et que le racisme persiste dans le football italien.

Boateng a déclaré à la Gazzetta dello Sport : « Il y a eu peu de changement. Je dirais même zéro. Si le gardien de Milan doit quitter le terrain, cela signifie qu’il ne s’est rien passé. Ce n’est plus une chose triste, c’est tout simplement honteux ». Il déplore également le manque d’actions concrètes de la part des instances dirigeantes du football pour lutter contre le racisme.

Suite à cet incident, l’Udinese a exclu à vie cinq supporters identifiés à ce jour. Cependant, le club a annoncé qu’il ferait appel de la sanction de la ligue italienne, qui lui impose de jouer son prochain match à domicile à huis clos. Dans un communiqué, le directeur général de l’Udinese, Franco Collavino, a expliqué que le club souhaite protéger sa réputation et sa base de supporters, mais également défendre ses actions pour trouver les responsables des actes racistes.

Par ailleurs, quatre autres supporters de l’Udinese ont été identifiés et sanctionnés par les autorités locales. Ils ont tous reçu une interdiction de cinq ans de participer à tout événement sportif en Italie.

Kevin-Prince Boateng soutient les mesures prises par l’Udinese, mais estime que les sanctions actuelles ne sont pas dissuasives. Il propose des sanctions plus sévères, comme la fermeture d’un stade pendant six mois en cas d’actes racistes. Il souligne également que l’engagement de tous est nécessaire pour mettre fin à ce fléau.

Le racisme dans le football italien n’est malheureusement pas un cas isolé. Des joueurs tels que Mario Balotelli et Romelu Lukaku ont également été victimes d’actes racistes en Italie. Ce mois-ci, la Lazio a été sanctionnée par une fermeture partielle de son stade en raison de chants racistes dirigés contre Lukaku.

Les joueurs continuent d’appeler à des mesures plus fermes et à des sanctions plus sévères pour lutter contre le racisme dans le football. Yunus Musah, milieu de terrain de l’AC Milan et de l’équipe nationale américaine, déclare : « Ces actes doivent avoir des conséquences, il faut faire quelque chose. Notre réaction sur le terrain a été la bonne. Elle nous a donné la confiance d’être un groupe uni, sortant de cette soirée plus fort qu’avant et avec une victoire. »

Il est essentiel que les instances dirigeantes du football travaillent ensemble avec les clubs, les joueurs et les supporters pour éradiquer le racisme dans le sport. Des mesures solides, soutenues par tous, doivent être prises pour que le football soit un lieu d’inclusion et de respect pour tous.

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