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Projet de loi anti-LGBT adopté au Ghana

Un projet de loi criminalisant les personnes LGBTQ+ au Ghana suscite une condamnation internationale. Ce projet de loi adopté par le Parlement vise à punir les relations, activités sexuelles et actes d’affection entre personnes de même sexe, ainsi que leurs soutiens. Les Nations unies et les États-Unis expriment leur préoccupation quant à la violation des droits et appellent à un examen de sa constitutionnalité.
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Un projet de loi controversé criminalisant les personnes LGBTQ+ et leurs partisans au Ghana a suscité une vive condamnation de la part de la communauté internationale après son adoption par le Parlement. Les Nations unies ont qualifié cette législation de « profondément troublante » et ont appelé à ce qu’elle ne devienne pas loi.

Les implications du projet de loi

Le projet de loi adopté par le Parlement ghanéen vise à étendre les sanctions pénales à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer en raison de leur identité. Il criminalise non seulement les relations et les activités sexuelles entre personnes de même sexe, mais également les actes d’affection en public. De plus, il vise à réprimer leurs partisans ainsi que la promotion et le financement d’activités liées à la communauté LGBTQ+. Les individus reconnus coupables de ces actes risquent jusqu’à dix ans de prison, une mesure sévère qui a suscité des réactions indignées à l’échelle internationale.

Réactions nationales et internationales

Alors que le Ghana est traditionnellement considéré comme respectueux des droits de l’homme par rapport à d’autres pays africains, l’adoption de cette législation a soulevé des critiques. Audrey Gadzekpo, responsable du Centre pour le Développement Démocratique, a qualifié cette loi de « non nécessaire » et a souligné que tout projet de loi parlementaire doit être conforme à la Constitution, ce qui soulève des doutes quant à la légalité de ce texte. Les États-Unis se sont également exprimés contre cette loi, mettant en avant les risques qu’elle représente pour la liberté d’expression des citoyens ghanéens. Le Département d’État américain a insisté sur la nécessité d’un examen approfondi de la constitutionnalité de la législation.

Dans un entretien radio, le procureur général et ministre de la Justice du Ghana, Godfred Yeboah Dame, a indiqué qu’il ne recommanderait pas au président de signer un projet de loi en contradiction avec la Constitution. Cette position souligne les préoccupations croissantes quant à la conformité de la loi avec les principes constitutionnels du pays.

Les personnes LGBTQ+ au Ghana expriment des inquiétudes quant à leur sécurité et celle de leurs proches, y compris les professionnels de santé, face aux implications de cette loi qui pourrait criminaliser les manifestations publiques d’affection ou de soutien envers la communauté LGBTQ+.

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