La démission de la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde a suscité des interrogations quant à son avenir politique et aux raisons de son départ.
Un départ inattendu
Après avoir été la première femme à accéder à la présidence de l’Éthiopie en 2018, Sahle-Work Zewde a démissionné de ses fonctions lundi, suite à un différend avec le Premier ministre Abiy Ahmed. Cette décision a fait suite à plusieurs semaines de spéculations quant à son maintien à la tête de l’État. Son rôle symbolique dans la diplomatie du pays a été éclipsé par des tensions internes au sein du gouvernement.
La Chambre fédérale des représentants du peuple éthiopien a élu Taye Atske Selassie, ancien représentant auprès des Nations unies et ministre des Affaires étrangères depuis le début de l’année, comme nouveau président. La transition du pouvoir s’est déroulée rapidement lors d’une brève cérémonie à Addis-Abeba.
Un parcours diplomatique remarquable
Mme Sahle-Work Zewde, reconnue comme une diplomate émérite, a occupé divers postes prestigieux avant d’accéder à la présidence de l’Éthiopie, notamment celui de chef du bureau des Nations unies à Nairobi. Son engagement en tant qu’ambassadrice à Djibouti et représentante permanente auprès de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) de 1993 à 2002 a renforcé son influence diplomatique.
Des spéculations et des désaccords
Des rumeurs de désaccords politiques entre Mme Sahle-Work Zewde et le Premier ministre Abiy Ahmed ont alimenté les interrogations sur les motifs de sa démission. Certains rapports suggèrent qu’elle aurait exprimé des réserves quant à certaines décisions du gouvernement, en particulier celles impactant la stabilité du pays. Bien que les détails précis de ces divergences restent flous, il semble que son influence limitée en tant que présidente n’a pas suffi à garantir la pérennité de sa position.
Ce départ souligne les tensions au sein des hautes sphères du pouvoir éthiopien et pose la question de l’avenir politique de la nation. Malgré son rôle essentiellement cérémonial, Sahle-Work Zewde a marqué son engagement pour la diplomatie et la stabilité régionale tout au long de sa carrière.
En conclusion, la démission de Sahle-Work Zewde laisse un vide à la présidence de l’Éthiopie et soulève des interrogations quant à la direction que prendra le pays sous la nouvelle présidence de Taye Atske Selassie.