Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé sa candidature pour un nouveau mandat, suscitant des réactions contrastées.
Un pouvoir contesté
Depuis son élection en 2019, Kaïs Saïed a concentré les pouvoirs exécutifs après une série de décisions contestées. En 2021, il a destitué le Premier ministre et gelé le Parlement, instaurant un régime ultra-présidentialiste. Cette évolution a été renforcée par l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum en 2022. Ces actions ont été critiquées pour leur impact sur l’équilibre des pouvoirs en Tunisie et la démocratie du pays.
Une répression politique accrue
Depuis le début de l’année 2023, Kaïs Saïed a intensifié la répression des voix dissidentes. Plusieurs opposants politiques, dont le leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, et la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, ont été emprisonnés. Une vague d’arrestations, qualifiées de « chasse aux sorcières » par des ONG telles qu’Amnesty International, a également touché d’autres figures de l’opposition, accusées de « complot contre la sûreté de l’État ». Cette répression a soulevé des inquiétudes quant au respect des droits de l’homme et des libertés civiques en Tunisie.
- Plusieurs opposants politiques ont été arrêtés, dont le leader du parti Ennahdha et la présidente du Parti destourien libre.
- Des ONG comme Amnesty International ont dénoncé une répression politique motivée par des considérations politiques.
- Les arrestations ont été justifiées par des accusations de complot contre la sûreté de l’État.
Une candidature controversée
La décision de Kaïs Saïed de se présenter à un nouveau mandat a suscité des réactions contrastées en Tunisie. Si certains de ses partisans saluent sa volonté de « poursuivre le combat dans la bataille de libération nationale », d’autres critiquent son style autoritaire et les atteintes présumées aux libertés individuelles. L’annonce de sa candidature promet de diviser davantage un pays déjà fracturé par des tensions politiques et sociales.
- Les partisans de Kaïs Saïed soutiennent sa candidature pour son rôle dans la « bataille de libération nationale ».
- Les détracteurs du président critiquent son style autoritaire et les restrictions aux libertés individuelles.
- L’annonce de sa candidature risque d’attiser les divisions au sein de la société tunisienne.