Des policiers kenyans ont été vus en patrouille devant l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, suscitant l’intérêt et la curiosité des habitants vendredi dernier.
Un premier contingent étranger soutenu par l’ONU en Haïti
Les policiers kenyans, arborant leur tenue habituelle avec gilets pare-balles, casques et armes automatiques, ont affiché un sourire en répondant aux questions des curieux. Un officier a déclaré : « Nous sommes présents ici pour garantir la paix, et non pour entrer en conflit ».
- Les policiers kenyans constituent le premier groupe de forces de l’ordre étrangères, soutenu par l’ONU, à être déployé en Haïti. Cette décision intervient près de deux ans après que le gouvernement haïtien, confronté à une recrudescence de la violence des gangs, ait sollicité de l’aide en urgence.
Des tensions exacerbées par un contexte politique complexe
Pendant ce déploiement, non loin de l’ambassade, Jimmy Cherizier, alias Barbecue, un ex-policier devenu le leader de la puissante coalition de gangs G9 Family and Allies, a pris la parole lors d’une conférence de presse improvisée.
- Cherizier a vivement critiqué le Premier ministre Garry Connille, l’accusant de refuser tout dialogue avec la G9 Family et son alliance. Il a plaidé en faveur d’un dialogue national inclusif, où chaque Haïtien aurait la possibilité de s’exprimer sans discrimination.
- Le leader de la G9 Family a insisté sur l’importance de la paix, affirmant que le dialogue était essentiel pour éviter tout affrontement armé.
Lors de cette prise de parole, Cherizier a opté pour un changement de tenue, troquant son uniforme habituel et ses armes contre un costume rouge accrocheur.
La situation en Haïti reste tendue, avec des acteurs divers intervenant dans un pays en proie à des troubles politiques et sociaux depuis plusieurs années. Le rôle des policiers kenyans et les appels au dialogue de Cherizier reflètent la complexité des enjeux auxquels est confronté le pays.