Des combattants du groupe paramilitaire soudanais ont récemment mené des attaques dévastatrices, forçant des milliers de personnes à fuir et suscitant des inquiétudes humanitaires croissantes dans la région.
Attaque et pillage à Singa
Les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ont lancé une offensive contre l’armée soudanaise dans la province de Sennar, attaquant le village de Jebal Moya avant de se diriger vers la capitale provinciale de Singa, déclenchant ainsi de violents affrontements. Les FSR ont pillé des maisons, des magasins et même l’hôpital principal de la ville, forçant environ 57 000 personnes à quitter leurs foyers selon les Nations Unies.
- Les combattants des FAR ont été signalés en train de dévaliser des propriétés et de s’emparer de biens précieux, provoquant un exode massif de la population locale.
- Malgré les affirmations de prise de contrôle de l’installation militaire par les FSR, l’armée soudanaise a déclaré avoir repris le contrôle de ces lieux et les combats se poursuivent.
Conséquences humanitaires alarmantes
Cette escalade du conflit dans la région de Sennar soulève des préoccupations majeures quant aux conséquences humanitaires de plus en plus graves.
- Le Sudan Conflict Monitor met en garde contre des perturbations potentielles des programmes agricoles dans les provinces voisines et souligne le risque de famine dans une région déjà fragilisée.
- L’Organisation internationale pour les migrations estime que plus de 55 000 personnes ont été déplacées à Singa et dans les villages avoisinants, accentuant la crise humanitaire en cours.
Les habitants témoignent d’un climat de terreur instauré par les pillages et les violences perpétrées par les combattants des FAR, transformant la vie quotidienne en cauchemar.
Situation dans d’autres régions affectées
Alors que l’attention se concentre sur Singa, la ville d’El-Fasher dans la région du Darfour reste sous le siège des FSR, accentuant la crise humanitaire qui frappe désormais des millions de personnes déplacées par le conflit.
Le Soudan traverse l’une des plus grandes crises de déplacements au monde, avec des conséquences dévastatrices sur la population et des risques imminents de famine pour des centaines de milliers de personnes, préviennent les experts internationaux.
La situation demeure critique dans de nombreuses régions du Soudan, avec des rapports persistants de violences généralisées et d’atrocités, rappelant les sombres heures du génocide au Darfour au début des années 2000, condamnées comme des crimes de guerre et contre l’humanité par les défenseurs des droits de l’homme.
