Pavel Durov, le fondateur et patron du réseau social Telegram, a été remis en liberté sous caution avec des conditions strictes par la justice française. Cette décision fait suite à son arrestation à l’aéroport du Bourget, près de Paris, dans le cadre d’une enquête sur des infractions pénales présumées.
Les accusations et les conditions de libération
- Les accusations portées contre Durov incluent l’utilisation de Telegram pour diffuser du contenu pédopornographique, du trafic de drogue, de la fraude et de l’incitation à des activités criminelles.
- Dans le cadre de sa libération, il doit verser une caution de 5 millions d’euros, se présenter au commissariat deux fois par semaine et lui est interdit de quitter le territoire français.
Réactions nationales et internationales
L’arrestation de Durov en France a suscité diverses réactions à l’échelle nationale et internationale :
- En Russie, certains responsables gouvernementaux ont critiqué cette arrestation, la qualifiant de politiquement motivée et dénonçant un double standard occidental en matière de liberté d’expression.
- Le guide suprême de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué la France pour son attitude ferme envers ceux violant les règles de gouvernance sur Internet.
- Le président français Emmanuel Macron a clarifié que l’arrestation de Durov résulte d’une enquête indépendante, soulignant l’attachement de la France à la liberté d’expression encadrée légalement.
Dans un contexte international, Telegram a réaffirmé son respect des lois de l’Union européenne et l’amélioration continue de ses pratiques de modération.
Outre la Russie et la France, Durov est également citoyen des Émirats arabes unis et de Saint-Kitts-et-Nevis, suscitant des réactions et des demandes de soutien de la part de diverses autorités.
Appel à la défense et aux soutiens
Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a exprimé sa vigilance quant à l’affaire Durov et a appelé à la fourniture de services consulaires d’urgence. De son côté, le Kremlin a offert toute l’assistance nécessaire au fondateur de Telegram en tant que citoyen russe, soulignant la complexité de la situation due à sa double nationalité.