La comparution récente de Patrice-Édouard Ngaïssona devant la Cour pénale internationale a attiré l’attention de la population de Bangui en Centrafrique. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’ancien président de la fédération centrafricaine de football a tenté de convaincre l’auditoire de son engagement en faveur de la paix dans le pays.
Les arguments de la défense de Ngaïssona
Lors de sa déclaration, Ngaïssona a souligné son rapprochement avec les gouvernements de transition et ses actions pour promouvoir la paix en Centrafrique. Malgré ses efforts, il estime que le gouvernement doit également prendre ses responsabilités pour restaurer la stabilité dans le pays. Ses avocats affirment de leur côté être convaincus de son innocence et prévoient de continuer à défendre ses droits avec conviction.
Contexte historique et accusations
En 2013, suite au renversement du Président François Bozizé par la coalition rebelle Séléka, les milices chrétiennes « antibalaka » se sont formées pour contrer les exactions des groupes armés musulmans. Ngaïssona, présenté comme le plus haut responsable des anti-balaka, est accusé d’avoir commis des crimes entre décembre 2013 et décembre 2014 en Centrafrique, période marquée par des violences généralisées.
- Ngaïssona insiste sur son implication dans des initiatives de paix, affirmant qu’il n’a pas profité de la crise pour ses propres intérêts.
- Ses avocats se montrent confiants quant à son innocence et préparent les plaidoiries finales pour décembre prochain.
- La déclaration de Ngaïssona n’est pas considérée comme une preuve par ses avocats, car non assermentée, et ne peut être utilisée lors du procès.
- Les audiences finales se dérouleront du 4 au 10 décembre, suivies par les plaidoiries sur une éventuelle peine entre le 8 et le 10 janvier 2025.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des acteurs impliqués dans les conflits en Centrafrique et met en lumière les défis de la justice internationale pour juger les crimes graves et assurer la réconciliation nationale.