Dans un climat de tension croissante en Ouganda, le leader de l’opposition Bobi Wine a annoncé jeudi qu’il était placé en résidence surveillée par les forces de l’ordre. Sa résidence à Magere a été encerclée par les autorités. Cette mesure préventive a été prise avant une manifestation prévue par les politiciens de l’opposition pour dénoncer l’état déplorable des routes dans le pays, qui accueille deux sommets internationaux ce mois-ci.
Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a partagé cette information sur ses comptes officiels de médias sociaux, condamnant l’action des forces de sécurité. Malgré son assignation à résidence, il a appelé ses partisans à maintenir la manifestation, en déclarant : « Réparez nos routes ! Libérez les prisonniers politiques ! Libérez l’Ouganda ! »
Bobi Wine est un ancien chanteur devenu homme politique qui a défié le président Yoweri Museveni lors de l’élection présidentielle de 2021, en appelant à la fin de son règne autoritaire. Ces événements surviennent alors que Kizza Besigye, ancien candidat à la présidence du parti Forum for Democratic Change, a également signalé être bloqué chez lui.
La police a promis d’entraver les manifestations, invoquant les précédents d’agitation liés à ces politiciens, ainsi que le risque de perturber le sommet du Mouvement des non-alignés qui se tient à Kampala et qui réunit 4 000 délégués.
Malgré les efforts déployés par les figures de l’opposition pour faire entendre leurs revendications, l’accent mis sur la nécessité d’actions gouvernementales immédiates face à la détérioration des routes en Ouganda souligne les tensions politiques persistantes dans le pays.