Trois candidats, dont le président sortant Kaïs Saïed, ont été retenus pour se présenter à l’élection présidentielle en Tunisie le 6 octobre, un scrutin sous haute tension.
Processus de sélection controversé
**Kaïs Saïed**, âgé de 66 ans, brigue un deuxième mandat présidentiel. Deux autres candidats, **Zouhair Maghzaoui**, ancien député défenseur du panarabisme, et **Ayachi Zammel**, chef d’un petit parti peu connu, ont également été retenus par l’autorité électorale Isie.
- Les 14 autres prétendants éliminés peuvent déposer des recours, mais les experts soulignent les obstacles rencontrés par les rivaux de Saïed.
- Les candidats devaient obtenir le parrainage de dix parlementaires, 40 élus locaux ou 10 000 électeurs, avec diverses contraintes administratives à respecter.
- Certains opposants, tels Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, sont emprisonnés, ce qui suscite des critiques sur le processus de sélection en cours.
Accusations de dérive autoritaire
**Kaïs Saïed** a été démocratiquement élu en 2019, mais son coup de force en 2021 lui a valu des accusations de dérive autoritaire. L’opposition dénonce une monopolisation du pouvoir et des manoeuvres pour écarter les concurrents.
- **Absence d’égalité des chances**: L’amiral Kamel Akrout a dénoncé des obstacles visant à favoriser un seul candidat.
- **Exclusion de figures de l’opposition**: Des personnalités politiques influentes, dont Abir Moussi, sont soit en détention soit écartées du processus électoral, ce qui suscite des interrogations sur la transparence de l’élection.
- **Critiques sur le manque de clarté des règles du jeu**: Safi Saïd, militant politique, a renoncé à sa candidature, dénonçant un environnement politique peu propice à une compétition équitable.
Le scrutin du 6 octobre s’annonce comme une formalité contestée par une partie de l’opposition. La légitimité du processus électoral est remise en question par des observateurs nationaux et internationaux.