Une tentative de coup d’État secoue Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, avec l’attaque du Palais de la Nation et de la résidence de Vital Kamerhe le 19 mai dernier. Retour sur les événements qui ont mené à cette violente action.
Une attaque planifiée
Le 19 mai, des hommes armés ont pris pour cible le Palais de la Nation, siège du Président Félix Tshisekedi, ainsi que la résidence de Vital Kamerhe, ancien vice-premier ministre et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale à Kinshasa. Dirigés par l’ancien capitaine Christian Malanga, ce groupe d’assaillants de différentes nationalités dont des Congolais, Américains et un Britannique, a tenté de bouleverser l’ordre établi. Malheureusement, deux policiers ont perdu la vie en protégeant la résidence de Kamerhe, mais les forces de sécurité sont parvenues à neutraliser quatre assaillants, dont Malanga, et à capturer quarante autres.
Réactions locales et internationales
- Le gouvernement congolais a rapidement condamné cette tentative de coup d’État, louant le travail des forces de sécurité qui sont intervenues. Le ministère de la Communication et des Médias a délivré un communiqué officiel exprimant sa ferme opposition à toute déstabilisation des institutions du pays.
- Les habitants de Kinshasa ont également exprimé leur désapprobation face à ces événements. Alors que certains, comme Didier Tshinzu, ont souligné l’importance de la démocratie et la nécessité de protéger les autorités démocratiquement élues, d’autres, à l’image de Samuel Kangule, craignent les répercussions d’une telle action sur la stabilité du pays. Cependant, des voix dissidentes comme Jean Tambwe montrent une division d’opinions au sein de la population.
- Au niveau continental, l’Union africaine a également pris position. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a clairement condamné cette tentative de renversement du pouvoir, insistant sur le respect de l’ordre constitutionnel dans tous les États africains.
En conclusion, cette attaque avortée a rappelé les fragilités politiques et sécuritaires que connaît la République Démocratique du Congo. Alors que le pays cherche à consolider sa démocratie et à renforcer ses institutions, de tels actes mettent en lumière les défis auxquels il doit faire face pour assurer un avenir pacifique et stable pour ses citoyens.