Le Togo se prépare pour des élections législatives cruciales après une série de répressions et l’adoption d’une constitution controversée. Ces événements suscitent de vives inquiétudes au sein de la population.
Un scrutin sous tension
Le parti au pouvoir au Togo a récemment fait adopter une nouvelle constitution qui suscite de vives critiques. Cette dernière permettrait au Parlement de choisir le président, plutôt que par un vote direct du peuple, ouvrant ainsi la voie à une présidence indéfinie pour Faure Gnassingbé. Cette mesure a été qualifiée d’anti-démocratique par divers acteurs, y compris des organisations de la société civile et des membres de l’opposition.
- Les manifestations de l’opposition ont été sévèrement réprimées, réduisant ainsi la liberté d’expression dans le pays.
- Les journalistes étrangers ont été empêchés de couvrir l’élection, soulevant des préoccupations quant à la transparence du processus électoral.
- L’Église catholique s’est vu retirer son rôle d’observateur, soulevant des doutes sur la surveillance indépendante du scrutin.
Enjeux pour l’opposition
Le vote de lundi représente une occasion critique pour l’opposition togolaise. En remportant davantage de sièges au Parlement, elle pourrait exercer une influence plus significative sur les décisions politiques majeures, telles que l’adoption de la nouvelle constitution controversée. Cependant, si le Président Gnassingbé ratifie les changements constitutionnels avant le scrutin, cela limiterait l’impact du nouveau Parlement, quel qu’en soit le résultat.
- La famille Gnassingbé au pouvoir
- La longévité de leur règne
Depuis que Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005, succédant à son père, la famille Gnassingbé a dirigé le Togo pendant six décennies. Cette longévité au pouvoir fait de cette famille l’une des plus anciennes à diriger un pays en Afrique. Cette dynastie politique soulève des questions sur la véritable nature du système politique au Togo et sur la volonté du président Gnassingbé de consolider son emprise sur le pouvoir.
