L’armée de la République démocratique du Congo a accusé le Rwanda d’avoir attaqué l’aéroport de Goma avec des drones, intensifiant ainsi les tensions dans une région déjà en proie à un conflit depuis fin 2021.
Des accusations graves qui suscitent l’inquiétude
Le samedi 17 février, l’armée congolaise a publiquement accusé son voisin rwandais d’avoir mené une attaque au moyen de drones sur l’aéroport de Goma, situé dans l’est du pays. Cette attaque survient dans un contexte de conflit opposant le M23, soutenu par des unités de l’armée rwandaise, dans la région depuis la fin de l’année précédente.
Des détonations entendues dans la nuit
Des habitants de la ville de Goma, ainsi qu’un correspondant de l’AFP, ont signalé avoir entendu deux fortes détonations durant la nuit de vendredi à samedi. Malgré cet incident, l’aéroport international de Goma était opérationnel le samedi, selon plusieurs sources locales.
D’après le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée pour le Nord-Kivu, les drones d’attaque de l’armée rwandaise ont violé les limites territoriales de la RDC en effectuant leur attaque. Les tirs de ces drones semblaient viser les aéronefs des Forces armées congolaises (FARDC), mais heureusement, aucun appareil militaire n’a été touché. En revanche, des avions civils ont été endommagés lors de l’attaque, bien que le nombre d’appareils affectés et de projectiles tirés n’ait pas été précisé.
Des répercussions diplomatiques potentiellement graves
Ces accusations d’attaque par drones du Rwanda contre la RDC pourraient avoir des conséquences diplomatiques significatives entre les deux pays voisins. Les relations entre Kinshasa et Kigali sont déjà tendues en raison du soutien présumé du Rwanda au M23, un groupe rebelle actif dans la région.
Il est essentiel que la lumière soit faite sur ces événements pour éviter toute escalade de la violence dans une zone déjà marquée par l’instabilité politique et la violence armée depuis de nombreuses années. Les autorités congolaises et rwandaises devront travailler de manière transparente pour clarifier la situation et apaiser les tensions régionales.
En attendant, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation à Goma et appelle à la retenue pour éviter toute dégradation supplémentaire de la sécurité dans cette partie de l’Afrique centrale.