Une mission controversée de forces policières kényanes en Haïti pour contrer les gangs.
La décision controversée du gouvernement kényan
Des centaines de policiers kenyans ont été envoyés à Haïti par le gouvernement du président William Ruto pour diriger une force multinationale contre les gangs violents qui sévissent dans le pays. Malgré un décret de tribunal qualifiant ce déploiement d’inconstitutionnel en raison de l’absence d’accord bilatéral entre les deux pays, le gouvernement a maintenu sa décision, faisant face à une action en justice pour bloquer l’envoi des forces.
Une mission internationale cruciale
Les 400 policiers déployés en premier lieu font partie des 1 000 que le Kenya prévoit d’envoyer pour renforcer la force des Nations Unies en Haïti. Le président américain Joe Biden a exprimé sa reconnaissance envers le leadership du Kenya dans cette force multinationale lors de la récente visite officielle du président Ruto à Washington. Les États-Unis se sont engagés à contribuer à hauteur de 300 millions de dollars à cette initiative.
- Le président Ruto a souligné l’importance de cette mission pour le Kenya, appelant les forces à démontrer la capacité et la contribution du pays à la paix et à la sécurité mondiales. Il a également insisté sur la nécessité de répondre avec professionnalisme et intégrité aux défis posés par cette opération internationale.
Violences et instabilité en Haïti
La situation en Haïti est critique, avec plus de 2 500 personnes tuées ou blessées au cours des trois premiers mois de l’année. La montée de la violence a entraîné le déplacement de plus d’un demi-million de personnes, tandis que les gangs contrôlent désormais une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, ainsi que les principaux axes routiers.
- Le Premier ministre Ariel Henry a été contraint de démissionner en raison des troubles qui secouent le pays, alors qu’il était bloqué à l’extérieur d’Haïti en raison de la fermeture de l’aéroport international.