Château-Rouge, un quartier du nord de Paris, était désert le lundi 5 février, et personne n’était là pour défendre la décision du président Macky Sall de reporter la date des élections présidentielles au Sénégal. Certains passants estimaient que ces reports étaient de simples prétextes pour que Sall reste au pouvoir, sans que l’on sache jusqu’à quand. Pendant ce temps, les députés sénégalais examinaient le projet controversé de Sall, qui avait déjà causé de nombreux troubles à Dakar, la capitale du pays, notamment devant l’Assemblée nationale.
La population sénégalaise est en colère et de nombreuses voix s’élèvent contre la dérive autoritaire du président. Les Sénégalais estiment que les mesures prises par Sall, comme la fermeture de l’université de Dakar pendant sept mois, sont inacceptables. Pour eux, c’est une violation de leurs droits et de leur capacité à exprimer leur mécontentement.
Des Sénégalais exigeants
Une coiffeuse s’interroge sur l’amour du pouvoir dans certains dirigeants africains : « Pourquoi les présidents africains aiment-ils le pouvoir? Une fois que tu as fait tes deux mandats, c’est bon, laissons la place à quelqu’un d’autre. » Une démocrate convaincue est d’accord avec elle : « Nous sommes des démocrates au Sénégal ! Nous savons ce que nous faisons et ce que nous voulons. Ce que Macky Sall fait n’est pas normal, et tout le monde devrait nous soutenir, y compris la France et l’Union africaine. »
Le sentiment général est que la France doit adopter une position plus ferme à l’égard du Sénégal et de son président. Les Sénégalais estiment que Sall se soucie uniquement de l’opinion de la France, et cela leur fait mal. Ils sont très inquiets et considèrent que cela est sans précédent dans l’histoire du pays. Ils sont déterminés à ne pas laisser passer cette situation.
Un accès limité aux informations
Les informations parviennent au compte-gouttes, principalement via les réseaux sociaux. Certaines chaînes de télévision, comme la Walf TV, ont vu leur signal coupé. Cette chaîne était très populaire et appréciée du peuple sénégalais, qui considère qu’elle faisait un travail d’information essentiel. La coupure de la Walf TV est perçue par beaucoup comme une tentative de museler les médias indépendants.
De nombreux Sénégalais comptent désormais sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour obtenir des informations. Cependant, depuis lundi matin, l’accès à Internet mobile a également été bloqué dans la capitale sénégalaise. Cette restriction limite grandement l’accès à l’information et complique la diffusion de vidéos et de contenus sur les réseaux sociaux.
En conclusion, les Sénégalais sont en colère et demandent à ce que leur voix soit entendue. Ils critiquent le président Macky Sall pour sa dérive autoritaire et appellent à un soutien international, notamment de la part de la France et de l’Union africaine. Ils se battent pour leur droit à l’expression et pour une véritable démocratie dans leur pays. La situation concernant l’accès limité aux informations est également préoccupante, avec des chaînes de télévision coupées et un accès à Internet mobile bloqué. Les Sénégalais continuent néanmoins de se mobiliser et d’utiliser les réseaux sociaux pour partager leurs opinions et leurs vidéos, malgré les obstacles.