Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a sonné l’alarme lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité concernant la crise au Soudan, avertissant que le conflit avait des répercussions dévastatrices sur la population soudanaise et pourrait déstabiliser toute la région, du Sahel à la Corne de l’Afrique et à la mer Rouge.
Des risques d’instabilité régionale accrus
Au cours de son discours, Antonio Guterres a exprimé sa profonde inquiétude face aux appels à armer les civils et aux actions de mobilisation populaire en cours dans plusieurs États du Soudan. Des groupes armés sont également de plus en plus actifs, notamment au Darfour et dans le Kordofan du Sud, ce qui alimente les tensions et aggrave les divisions intra et intercommunautaires.
Le Secrétaire général a souligné l’urgence de mettre fin à ces violences et a appelé à un renforcement des initiatives de paix pour prévenir une fragmentation plus importante du pays et une escalade des conflits ethniques.
Une crise humanitaire de grande ampleur
Antonio Guterres a mis en lumière la situation humanitaire critique au Soudan, qualifiant la crise de « colossale » alors que la moitié de la population, soit environ 25 millions de personnes, ont un besoin urgent d’assistance vitale. Le pays accueille le plus grand nombre de déplacés internes au monde, avec 6,3 millions de personnes cherchant refuge à l’intérieur du pays depuis le début du conflit, tandis que 1,7 million d’autres ont fui vers les pays voisins.
Les efforts des Nations Unies et des organisations humanitaires pour répondre à cette crise se heurtent à des défis majeurs, avec des difficultés à fournir une aide adéquate à des millions de personnes nécessiteuses.
