La cheffe de la Monusco a attiré l’attention du conseil de sécurité sur la dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Alarme concernant l’expansion du M23
Lors de sa prise de parole devant le conseil de sécurité, Bintou Keïta a mis en garde contre le risque réel de propagation du Mouvement du 23 mars (M23) en RDC. Les rebelles ont récemment pris le contrôle de la ville de Kanyabayonga dans le Nord-Kivu, incendiant des bases des FARDC et entraînant de nouveaux déplacements massifs de la population. Cette situation a conduit à une détérioration significative de la sécurité dans l’Est du pays, avec une augmentation alarmante de la violence et des déplacements forcés de civils.
- La cheffe de la Monusco s’est dite profondément préoccupée par l’expansion rapide du M23 vers le Sud-Kivu malgré les efforts des FARDC, soutenues par la MONUSCO et la SAMIDRC.
- La crise sécuritaire a également eu un impact humanitaire, avec une recrudescence des violences sexuelles et des violences basées sur le genre, comme le souligne un rapport de l’ONU.
Problèmes humanitaires et assistance internationale
Le rapport de l’ONU met en lumière une situation humanitaire critique, avec seulement 26 % du Plan de réponse humanitaire 2024 financé, soit 2,6 milliards de dollars sur les 10,2 milliards nécessaires. Cette insuffisance de financement aggrave la crise humanitaire en cours.
- La MONUSCO se prépare à retirer ses troupes de la RDC, suscitant des inquiétudes quant à son remplacement et à l’assistance à apporter à la Mission de la SADC.
- La pleine capacité opérationnelle de la Mission de la SADC est attendue à la mi-juillet, et l’ONU a exclu l’option militaire pour cette force régionale.
- Des accusations ont été portées contre le gouvernement rwandais pour son soutien présumé au M23, tandis que Kigali accuse la SAMIDRC de soutenir les FDLR, alimentant les tensions régionales.