La République démocratique du Congo renforce sa lutte contre la corruption en adoptant la bancarisation des frais de justice pour assurer une meilleure traçabilité des fonds.
Une mesure pour lutter contre la corruption
Près de 240 actes générateurs de recettes pour l’État, tels que les amendes judiciaires et les cautions pour libération conditionnelle, sont désormais soumis à la bancarisation. Cette initiative vise à limiter les détournements de fonds et à garantir une transparence accrue dans la gestion des recettes publiques.
Des pratiques condamnées par les autorités
- D’après un rapport de la Cour des comptes, une partie importante de ces fonds était détournée par des procureurs agissant de manière frauduleuse.
- Henri Wembolwa a déclaré à RFI que des frais illégaux étaient couramment perçus, dépassant largement les tarifs officiels et alimentant des poches individuelles au lieu du trésor public.
- Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a exprimé sa ferme condamnation de ces pratiques et a souligné la nécessité de changement en menaçant de sévères sanctions toute personne continuant à agir de façon illégale.
Attentes et préoccupations
Cette réforme est perçue positivement par les autorités congolaises, qui tablent sur une hausse notable des recettes de l’État. Cependant, les syndicats soulignent qu’une amélioration des salaires des acteurs du secteur judiciaire est indispensable pour garantir l’efficacité de cette mesure, ces derniers étant souvent confrontés à des conditions de travail précaires.