Le limogeage d’Ahmed Hachani par le chef de l’État tunisien, Kais Saied, a secoué le pays. Cette décision fait suite à une série de controverses et de crises ayant secoué le gouvernement.
Une nomination contestée
Ahmed Hachani a été nommé Premier ministre il y a près de 12 mois, mais son mandat a été marqué par des difficultés croissantes. La crise des coupures d’eau et d’électricité qui a touché de nombreuses régions a été un élément déclencheur majeur de son limogeage.
- Le ministère de l’agriculture, dirigé par Hachani, a justifié ces pénuries par la sécheresse et le niveau critique des barrages, atteignant seulement 25%. Cependant, cette explication est remise en question par le président tunisien, Kais Saied, qui y voit plutôt une manœuvre politique.
Divisions politiques et élections à venir
La destitution d’Ahmed Hachani intervient dans un contexte politique tendu en Tunisie. Kais Saied, candidat à sa propre réélection à la présidentielle du 6 octobre prochain, est accusé de restreindre les libertés politiques pour favoriser ses chances.
- Les partisans du président voient en Hachani un obstacle potentiel à la réélection de Saied, tandis que ses détracteurs dénoncent un autoritarisme grandissant.
- La nomination de Kamel Maddouri en remplacement de Hachani suscite des interrogations sur la stabilité politique du pays à l’approche des élections présidentielles, alors que les tensions entre les différents acteurs politiques demeurent vives.
La Tunisie se trouve à un tournant crucial de son histoire politique, avec des enjeux majeurs autour de la gouvernance et de la démocratie. L’avenir du pays dépendra en partie de la capacité de ses dirigeants à apaiser les tensions et à répondre aux attentes des citoyens.