Une tragédie en mer Méditerranée : deux bateaux échoués et des dizaines de disparus au large de la Calabre, en Italie.
Le drame en mer
Deux embarcations, parties de Turquie et du Maghreb, se sont retrouvées en difficulté à environ 200 kilomètres au large de la Calabre, dans le sud de l’Italie. Le bilan provisoire fait état de six morts et plus de soixante disparus. Onze personnes ont eu la chance d’être secourues par les garde-côtes italiens et ont été conduites en urgence à l’hôpital pour recevoir des soins adaptés.
- La tragédie a été amplifiée par le fait que l’embarcation de fortune a explosé avant de sombrer, laissant peu de temps aux passagers pour réagir et se protéger.
- Selon Concetta Gioffré de la Croix-Rouge italienne, les rescapés ont rapporté que l’embarcation ne disposait que de 5 ou 6 gilets de sauvetage, insuffisants pour sauver tous les occupants, les obligeant à s’accrocher à l’épave du navire à la dérive.
La crise migratoire en Méditerranée
La tragédie au large de la Calabre s’inscrit dans un contexte plus large de crise migratoire en Méditerranée. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), depuis le début de l’année 2024, 923 décès en mer ont été recensés. L’année précédente, en 2023, a été particulièrement meurtrière avec plus de 3 000 migrants décédés ou disparus en tentant de traverser la mer Méditerranée dans des conditions souvent périlleuses.
- La Méditerranée est devenue l’une des routes maritimes les plus dangereuses pour les migrants fuyant la pauvreté, la guerre ou les persécutions dans leur pays d’origine.
- Les passeurs profitent de cette situation en proposant des traversées clandestines sur des embarcations de fortune souvent surchargées et en mauvais état, mettant ainsi en danger la vie de milliers de personnes en quête d’une vie meilleure en Europe.
Face à ces tragédies récurrentes en mer Méditerranée, les autorités italiennes et les organisations humanitaires appellent à une action concertée pour renforcer les opérations de sauvetage en mer et lutter contre les réseaux de passeurs qui exploitent la vulnérabilité des migrants.