Un commandant de police de Dodoma, la capitale de la Tanzanie, a été démis de ses fonctions après des commentaires controversés dans lesquels elle a lié une victime présumée de viol collectif à la prostitution.
Polémique autour des commentaires du commandant de police
Plus tôt ce mois-ci, une vidéo montrant une jeune femme agressée est devenue virale, suscitant l’indignation en Tanzanie. Quatre hommes ont nié les accusations d’agression présumée. Dimanche, Theopista Mallya, le commandant de police de Dodoma, a été cité dans un journal local déclarant que la victime semblait se livrer à la prostitution.
Réaction et excuse de la police nationale tanzanienne
- La réaction négative du public et les critiques sur les commentaires du commandant ont poussé la police nationale tanzanienne à présenter des excuses publiques. Le porte-parole de la police a indiqué que des mesures étaient prises pour vérifier la véracité des propos tenus par Mme Mallya.
- L’avocat Peter Madeleka a qualifié les commentaires de Mme Mallya de cruels envers les droits des femmes, tandis que l’avocate Fatma Karume a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux.
Enquête sur l’agression et révélation sur les suspects
- Les autorités ont mené une enquête qui a conclu que les agresseurs n’agissaient pas sous les ordres d’un officier, mais étaient influencés par l’alcool et les drogues. Cependant, la police a souligné que la victime semblait exercer le travail du sexe.
- La vidéo montre la victime forcée de s’excuser auprès d’une personne identifiée comme « afande », terme utilisé pour désigner un militaire ou un policier en Tanzanie. Cette situation a suscité des craintes quant à d’éventuelles violences perpétrées sous l’autorité des forces de sécurité.
La police a transféré temporairement Mme Mallya au siège de la police en raison des réactions du public, mais la durée de cette affectation reste incertaine. Les suspects de viol collectif sont passés devant le tribunal et ont plaidé non coupables.