Les Nations unies et leurs partenaires alertent sur l’augmentation des dangers auxquels sont confrontés les migrants et réfugiés en Afrique qui se dirigent vers le nord en direction de la Méditerranée et de l’Europe. Ces populations risquent l’esclavage, le prélèvement d’organes, le viol, l’enlèvement pour rançon et d’autres formes d’abus sur des routes terrestres de plus en plus dangereuses, selon un rapport récent.
Routes terrestres en Afrique : plus meurtrières que les voies maritimes
Le rapport intitulé « On this Journey, No One Cares If You Live Or Die », publié par les agences des Nations unies et le Mixed Migration Centre, révèle que les traversées terrestres en Afrique sont deux fois plus mortelles que les voies maritimes à travers la Méditerranée. Les nouveaux conflits et l’instabilité dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Soudan poussent de plus en plus de personnes vers la Méditerranée.
- Les pays d’origine : Nigeria, Côte d’Ivoire, Guinée.
- Répression et changement climatique : facteurs encourageant les flux migratoires.
- Situation politique en Europe : sentiment anti-immigrés exacerbé.
Risques accrus pour les migrants
Les voyageurs traversent des zones contrôlées par des groupes criminels et sont exposés à la traite des êtres humains, aux enlèvements contre rançon, au travail forcé et à l’exploitation sexuelle. Les statistiques sur les décès sur les routes terrestres en Afrique restent incomplètes, mais les chiffres en Tunisie, pays de transit clé vers l’Europe, indiquent une augmentation des flux migratoires.
- Morts en mer Méditerranée : 785 personnes en six mois.
- Décès en Méditerranée en 2020 : plus de 3 100 personnes.
- Actions internationales inadéquates face aux dangers signalés.
Le rapport met en lumière les lacunes en matière de protection et d’aide aux migrants. Les dangers incluent des risques accrus de violence sexuelle, d’enlèvement et de prélèvements d’organes. Les témoignages de plus de 31 000 personnes montrent une augmentation de ces risques, avec des pays comme l’Algérie, la Libye et l’Éthiopie identifiés comme les plus dangereux.
Augmentation des risques pour les migrants
Les témoignages recueillis indiquent une augmentation des risques de violence sexuelle (15%), d’enlèvement (18%) et de prélèvements d’organes. Les pratiques telles que les prélèvements d’organes, bien que déjà existantes depuis des années, se font souvent sans le consentement des victimes, les exposant à des traitements inhumains lors de leur périple vers l’Europe.