Le refus des parrainages pour la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz à l’élection présidentielle en Mauritanie
Une candidature compromisée
Après avoir dirigé la Mauritanie de 2009 à 2019, Mohamed Ould Abdel Aziz espérait revenir au pouvoir lors du prochain scrutin présidentiel. Cependant, sa candidature vient d’être compromise par son incapacité à réunir les parrainages nécessaires. L’ex-président, condamné à cinq ans de prison pour enrichissement illicite, n’a pas réussi à obtenir le soutien requis de cent conseillers municipaux, dont cinq maires, conformément aux exigences du Conseil Constitutionnel.
Contestation de la procédure de parrainage
Le système de parrainage en vigueur en Mauritanie, qui exige un nombre spécifique de soutiens politiques pour chaque candidat, suscite une vive contestation de la part de l’opposition. Cette méthode est régulièrement critiquée pour être coercitive et limitative, empêchant ainsi une réelle diversité de candidatures. La non-validation de la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz soulève une fois de plus des questions sur la transparence et l’équité du processus électoral dans le pays.
- Seuls huit candidats ont réussi à satisfaire aux exigences de parrainage, dont l’actuel président mauritanien, Mohamed Ould El Ghazouani, en fonction depuis 2019 et candidat à sa propre réélection.
Délai restreint pour la publication de la liste des candidats
Le Conseil constitutionnel dispose à présent de seulement deux semaines pour officialiser la liste définitive des candidats autorisés à concourir lors de l’élection présidentielle. Ce court laps de temps crée une certaine précipitation dans le processus de validation des candidatures, laissant peu de marge de manœuvre pour d’éventuels recours ou contestations.