A l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi Mohammed VI du Maroc a accordé une grâce à près de 4800 personnes condamnées ou recherchées pour des faits liés à la culture illégale de cannabis, a annoncé le ministère de la justice marocain dans un communiqué officiel.
Une nouvelle politique en matière de drogue
Cette décision de grâce s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de l’État marocain en matière de drogues, qui vise à accompagner les cultivateurs de cannabis pour les sortir du trafic illégal et les intégrer dans une économie légale et positive. Cette politique est également illustrée par l’engagement du Maroc auprès des Nations Unies pour le retrait du cannabis de l’annexe IV de la Convention de 1961 sur les stupéfiants.
- La loi n° 13.21, adoptée récemment, régule désormais la culture du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
- Cette nouvelle législation vise à transformer l’activité de culture du cannabis en une source légale et organisée de développement pour les régions concernées.
Légalisation du cannabis au Maroc
En juillet 2021, le Parlement marocain a adopté une loi légalisant la culture du cannabis. Suite à cette décision, de nombreux producteurs qui opéraient illégalement se sont tournés vers les autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires.
- La légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis dans 21 des 27 pays membres de l’Union européenne a incité les acteurs du secteur au Maroc à anticiper des revenus annuels d’exportations compris entre 400 et 600 millions d’euros d’ici 2028.
Cette nouvelle ère de légalisation et de réglementation de la culture du cannabis ouvre des perspectives économiques prometteuses pour le Maroc, tout en marquant un tournant majeur dans la lutte contre le trafic de drogue et en positionnant le pays sur le marché mondial du cannabis légal.