La justice américaine a rendu son verdict jeudi dernier, condamnant l’ancien ministre mozambicain Manuel Chang dans le cadre de l’affaire de la « dette cachée » de son pays, affaire qui a secoué le Mozambique.
Un emprunt de 2 milliards de dollars et des projets détournés
Entre 2013 et 2016, trois entreprises publiques mozambicaines ont secrètement contracté un emprunt de 2 milliards de dollars auprès de banques étrangères. Cet argent était destiné à financer différents projets, tels qu’une flotte de pêche au thon, un chantier naval, des navires de garde-côtes et des systèmes radar pour protéger les gisements de gaz naturel au large des côtes du pays dans l’océan Indien.
- Malheureusement, l’enveloppe destinée à ces projets aurait été détournée par des banquiers et des fonctionnaires mozambicains, en dehors de tout cadre légal et éthique.
Accusations de corruption et de blanchiment d’argent
La justice américaine accuse l’ancien ministre des Finances du Mozambique, Manuel Chang, d’avoir reçu pas moins de 7 millions de dollars de pots-de-vin dans le cadre de ce scandale financier. Ces fonds illicites auraient transité par des banques américaines pour atterrir sur des comptes européens détenus par un associé de Chang. Les procureurs déclarent que ces actes constituent une fraude internationale, un blanchiment d’argent et un système de corruption d’une ampleur considérable, accusations vigoureusement contestées par l’intéressé.
- Ce scandale a éclaté au grand jour en 2016, lorsque les premières révélations ont été faites au public, jetant ainsi une lumière crue sur les pratiques de corruption au plus haut niveau de l’État mozambicain.
- Manuel Chang, âgé de 48 ans, risque jusqu’à 20 ans de prison pour son implication dans cette affaire aux ramifications complexes qui ont ébranlé les cercles du pouvoir au Mozambique.
Peines prononcées et implications multiples
En parallèle, la justice mozambicaine a également agi en condamnant 10 personnes, dont Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza, à des peines de prison en lien avec cette affaire. Ces verdicts visent à sanctionner les différentes figures impliquées dans ce scandale financier retentissant qui a ébranlé la confiance du peuple mozambicain envers ses dirigeants.
Cette affaire souligne l’importance de lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent à l’échelle internationale et met en lumière les efforts nécessaires pour garantir la transparence et l’intégrité dans la gestion des finances publiques. Les conséquences de tels actes de malversation peuvent être dévastatrices pour les pays et les populations concernés, soulignant ainsi la nécessité de poursuivre les responsables et de renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption à tous les niveaux.