Une manifestation de trois jours au Ghana contre les mines d’or illégales s’est terminée par une veillée rassemblant des centaines de personnes à Accra le samedi 5 octobre.
Des exigences claires
Les manifestants ont demandé la libération immédiate des 53 militants arrêtés lors des premières mobilisations du mouvement **Stop Galamsey Now**. Une manifestante déterminée a exprimé : « Il est impératif de mettre fin à l’exploitation minière illégale au Ghana. Nous devons persévérer, organiser des grèves et manifester pour attirer leur attention. Ils peuvent ignorer nos revendications, mais nous savons qu’ils nous entendent. »
Des critiques acerbes
Un autre protestataire a vivement critiqué l’inaction des autorités : « Les dirigeants pourraient agir immédiatement, mais ils hésitent. Pourquoi attendent-ils ? Une interdiction de l’orpaillage, même temporaire, serait la bienvenue. Nous voulons protéger nos forêts. Il leur suffit d’envoyer des soldats sur le terrain pour mettre fin à tout cela. » Sur les 53 manifestants arrêtés, 32 ont porté plainte contre le procureur général pour violation de leurs droits fondamentaux.
Les trois jours de mobilisation, réunissant plusieurs milliers de personnes, se sont déroulés pacifiquement avec les forces de l’ordre. Par ailleurs, un autre jeune protestataire a dénoncé l’attitude des autorités en affirmant : « Certains membres du gouvernement ont clairement déclaré qu’ils ne mettraient pas fin aux activités minières pour le moment. Cela reflète la position du président. Les membres du syndicat doivent comprendre que leur vie et celles des Ghanéens sont en danger à cause de cette activité illégale. Nous clamons haut et fort l’arrêt du galamsey et la libération des citoyens maintenant. »
Appels à l’action
En parallèle, les syndicats ghanéens ont lancé un appel à une grève nationale pour le 10 octobre. De leur côté, les évêques de l’Église catholique envisagent une marche de prière contre l’exploitation minière illégale le 11 octobre.