Les récents événements au Kenya ont suscité une vague d’inquiétude et de réactions après des manifestations antigouvernementales ayant entraîné la mort d’au moins 30 personnes, selon un rapport de Human Rights Watch.
Bilan tragique des manifestations
Le bilan des manifestations du mardi s’est alourdi, avec 30 personnes tuées selon un bilan de Human Rights Watch, établi à partir de diverses sources, dont des témoignages et des registres hospitaliers. Les autorités n’ont pas encore communiqué de chiffres officiels à ce sujet.
Enquêtes et décompte des victimes
- Human Rights Watch a identifié 26 corps de manifestants dans les morgues de Nairobi. Des enquêtes supplémentaires ont également révélé que la police aurait tué trois personnes à Eldoret, une à Nakuru et une à Meru.
- Un militant des droits humains a rapporté que 22 personnes ont été abattues par des militaires à Githurai, près de Nairobi.
Appels à une enquête transparente
Face à ces événements tragiques, les organisations de défense des droits de l’homme appellent les autorités kényanes à mener une enquête approfondie et transparente sur les actions des forces de sécurité. Ils condamnent l’usage de balles réelles contre des manifestants non armés.
Retrait du projet de budget
Les manifestations faisaient partie du mouvement « Occupy Parliament », une contestation contre le projet de budget 2024-25 du gouvernement impliquant de nouvelles taxes. Le président William Ruto a réagi en retirant le projet de budget voté par le Parlement, suite à ces événements violents.
Ces manifestations ont rassemblé une large frange de la population kényane, principalement la jeunesse, exprimant un mécontentement croissant envers le gouvernement. Les revendications antitaxes se sont transformées en un mouvement antigouvernemental d’envergure.
Ces troubles récents soulignent une tension croissante au Kenya et la nécessité d’un dialogue constructif entre le gouvernement et la population pour éviter de nouveaux affrontements meurtriers.